Exposition "Ralentir" de l'association DADA

L’association DADA présente l’exposition « Ralentir », qui donne la parole à de jeunes artistes sur la thématique du temps.

«Nous ressentons au quotidien cette pression du temps, cette urgence qui oblige à tout faire dans la précipitation. La nécessité de ralentir est au cœur de notre projet. »

Pouvez-vous nous présenter votre association DADA ?
L’Association DADA (Association de la double licence Histoire de l’art-droit en partenariat avec Pantheon Assas) promeut et démocratise les arts et la culture. Chaque mois, nous proposons à nos membres des sorties culturelles (théâtre, visite de maisons de vente, opéra, etc.) et depuis cette année, nous présentons sur nos réseaux sociaux, des œuvres, la vie d’artistes, des mouvements artistiques ou encore des événements culturels.
 
Pourquoi avoir choisi la thématique du temps ?
Ce thème, très actuel, invite à composer en mêlant poésie et gravité. Nous ressentons au quotidien cette pression du temps, cette urgence qui oblige à tout faire dans la précipitation. La nécessité de ralentir est au cœur de notre projet. Ce verbe, ralentir, laisse une grande liberté d’interprétation. L’acception matérielle évoque le mouvement et le rythme, mais ce terme peut aussi être abordé sous un prisme sociétal.

Comment avez-vous choisi les œuvres présentées dans l’exposition « Ralentir » ?
Notre motivation première était d'exposer de jeunes artistes pour leur donner la parole sur la thématique du temps et de favoriser la proximité avec la communauté étudiante. Pourtant immergée dans cette société qui prône un rythme soutenu, une grande partie des jeunes est consciente de ses travers et en subit les conséquences. Pour cela, nous avons fait appel à plusieurs écoles d’art parisiennes : l'Ensaama, l’Ensad, le lycée du verre de Paris, LISAA et enfin l’ESAL à Metz. Les artistes ont eu carte blanche, pour pouvoir créer sans contrainte.

 Le temps moyen passé devant une œuvre est de 28 secondes en moyenne : votre exposition est-elle un éloge de la lenteur ?
Originellement, oui ! Ce thème est une réelle aspiration, si ce n’est un besoin. En tant qu’étudiantes en histoire de l’art, nous savourons chaque passage au musée, chaque minute que nous pouvons consacrer à la contemplation des œuvres, à ce dialogue muet mais si réconfortant et nourrissant. L’art est pour nous un moyen de ralentir, de prendre le temps voire de l’arrêter. Au-delà de la contemplation, nous avons voulu provoquer le débat, la réflexion et l’échange. Si la visite de l’exposition ne parvient pas à dépasser la moyenne de 28 secondes par œuvre, nous avons l’espoir que l’idée de lenteur marque en profondeur les esprits.
 
Pouvez-vous nous présenter une œuvre représentative de l’exposition ?
Mélina Benhamou s’intéresse au thème de la lenteur et explique avoir pris conscience de l’influence de la vitesse, et du brouhaha incessant de la ville sur sa santé mentale. Cela réveille chez elle une forme d’anxiété, à l’inverse de la nature, qui aurait un effet apaisant. Elle a réalisé plusieurs œuvres de recherche, dont la fresque brodée et peinte qui orne l’affiche de l’exposition. Cette fresque nous incite  à prendre le temps d’observer et de se perdre dans un univers graphique riche. Encore davantage après la crise sanitaire et ses dégâts sur la santé mentale, nous avons trouvé très parlant ce lien entre nature et ralentissement.

Pourquoi avoir choisi de déployer l’exposition sur trois campus de Sorbonne Université ?
L’idée était de dynamiser un lieu destiné à la vie étudiante, de créer la rencontre entre le public étudiant et les œuvres mais aussi de favoriser les échanges entre ces campus et d’inciter les étudiantes et étudiants à initier des projets à leur tour.
 
Comment cette répartition sur les trois campus influe-t-elle sur l’accrochage, la scénographie de l’exposition et le parcours de visite ?
Elle a été guidée avant tout par des impératifs liés aux lieux mêmes, qui ne sont pas dédiés à l’exposition. Nous avons souhaité mélanger les médiums (photographies, dessins, installations) pour que chaque lieu propose des œuvres représentatives de la diversité de l’exposition. Il est évident que le parcours de visite est impacté et complexifié par une telle répartition, mais c’est aussi une invitation au déplacement. Ce qui est en parfaite cohérence avec notre thème : prendre le temps d’aller à la découverte des œuvres !

⏰Informations pratiques

Jusqu’au 19 avril 2023
Du lundi au vendredi de 9h à 18h
îlot Champollion, 1 Rue Victor Cousin, 75005 Paris
Campus Clignancourt, 2 Rue Francis de Croisset, 75018 Paris
Institut Michelet, 3 Rue Michelet, 75006 Paris

Entrée libre

Ce projet a été financé par le FSDIE Projet !

Le FSDIE (Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Etudiantes), est un fond d’aide destiné à accompagner des projets associatifs qui contribuent au développement et au rayonnement de la vie étudiante, autour de thématique comme la culture, le sport, l’environnement, la solidarité, l’engagement citoyen, etc.